†Enfin de journée..†[Libre]

Invité

Le vent soufflait sur la petite île au large de la Terre des Shingami, un vent glaciale qui brisait l'atmosphère ambiant doux de cette fin de journée. Le Soleil éclairait de ses rayons la moindre parcelle de cette ilot baigné de lumière qui ressemblait à s'y méprendre avec le paradis sur Terre. Peu de personnes avaient foulé cette ile qui était donc immaculé de verdure luxuriante a perte de vue. Des arbres sans doute centenaires accrochés à leur petite vie sur les pans abruptes des falaises qui la bordait. Les touffes d'herbes frissonnaient sous les assauts répétés des bourrasque, on eut dit qu'au lieu de ce tapis de verdure, sous le soleil ardent, une chevelure d'or se dessinait et tapissait cette terre entourée de mer. Mer dont l'ondulation suivait synchrone le gré du vent. Là en plein milieu de cette iceberg luminescent, se dressait un arbre majestueux et millénaire. Son tronc montagne et sa cime évasée jetaient une ombre sur quelque mètre laissant ainsi un échappatoire au la chaleur brulante du soleil qui malgré la fin de journée brillait toujours du même éclat vermeil. Personne ne semblait être présent en ces lieux mystiques remplit d'une sorte de magie de la nature et pourtant, en levant les yeux dans cette majesté de la verdure environnante, on pouvait distinguer une silhouette sombre et immobile. S'il eut fait quelque peu plus sombre, on n'aurait guère pu distinguer ce qui semblait être une femme perchée dans l'arbre tellement elle était sombre...

Une fine bise glacée vint mourir au creux de sa joue ce qui la fit trémuler un temps soit peu. Elle regardait fixement en direction du continent qui se déguisait d'un anneau de brume épaisse. Bloquée sur ce bout de terre, elle se demandait encore comment elle avait atterri dans les feuillages de cette bielle. Elle attendait que quelque chose ou quelqu'un vienne la tirer de sa torpeur. Comment allait-elle rejoindre le continent? Bien qu'elle eut été dans un lieu idilique pour elle, la solitude, la quiétude, la tranquilité, ce no mans land lui convenait bien mais elle savait que Mastema allait vite se lasser de cette somnolence loin de ce qu'il aimait à appeler ses proies, ses sources de sangs. Elle savait pertinemment qu'il finirait par forcément prendre le dessus et tout tenter pour s'enfuir de cette cage dorée. Plus elle scrutait l'horizon, plus elle sentait l'excitation de son entité la dévorer. Sa tête commençait à subir des douleur atroces, Mastema s'évertuait à faire surface. Yiko de son prénom essayait de lutter tant bien que mal contre son autre moitié affamée par son long jeûne dans l'épée maudite qui avait enfermée son âme. La lame de l'épée qu'elle tenait à sa ceinture se vaporisait peu à peu dans une aura noire et brillait bientôt d'une lueur sombre obscure comme une ombre enveloppant son katana jusqu'à l'envelopper elle même. Elle pris sa tête entre ses mains, un sifflement lui perçait les tympans, ses cheveux jusqu'alors aussi noir que la nuit semblaient s'illuminer tel des néons s'allumants dans la nuit noire. Ses cheveux s'allongeaient simultanément lui couvrant progressivement son dos qui semblait voir sortir deux ailes noirs crevant le cuir de manteau et la dissimulant minutieusement. On ne pouvait maintenant plus la percevoir. Quand rouvrit ses élytres, son apparence avait muté, elle n'était guère plus Yiko que l'était l'arbre sur lequel elle s'était posé. Mastema assoiffé avait repris ses droits. Il se léchait les lèvres en pressentant la présence de sang aux alentours alors que pourtant point d'être vivant dans les mètres à la ronde. Cependant Mastema avait en quelque sorte développé un sixième sens vampirique pour dépister les proies les plus exquises. Il regarda autour de lui, son intuition était bonne, une excellente odeur d'encas lui parvenait aux naseaux faisant le faisant entrer en véritable transe. Il allait enfin assouvir son appétit cultivé pendant son emprisonnement. Yiko, spectatrice, ne pouvait qu'accepter ce que faisait Mastema. Il descendit de son perchoir subitement, ses cheveux parcourrait la distance comme un éclair blond que la course de sa chevelure vers la caverne non loin formait. Dans cette grotte, le sang l'entourait, il était aux anges. Il souria sadiquement avant de commencer son oeuvre. La cavité était emplie de chauve-souris qu'il tua une à une en leur arrachant leurs ailes en s'abreuvant de leur sang. Une fois repu, il sentit dans son dos quelque chose se poser, s'était une de ces créatures ailés qu'il venait tuer, une rescapée. Elle tentait de le mordre au coup, cela amusa fortement Mastema qui s'escaffa de rire.

"Ahahah! Tu es comme moi toi, tu aime le sang hein? Avec moi tu en aura tant que tu veux "
*Après tout un peu de compagnie ne peux pas faire de mal, hein très chère hôte? hinhinhin Pourquoi pas... Mais qu'elle ne fasse pas de bruit ou sinon...*

Pour une fois Yiko était d'accord avec son parasite. Maintenant qu'il était rassasié et qu'il n'avait point d'autre choses à faire. Il relaissa pleine possession de son corps à Yiko. Elle remonta dans l'arbre et retomba dans sa torpeur jusqu'à ce que quelqu'un vienne la déranger.

[Suite Libre]

Invité

Bien que cela ne fasse pas directement parti de sa mission, Alia avait ressentie la présence d’une âme maléfique assez puissante qui errait en toute liberté, sans avoir purgé de peine pour ses crimes commis. Pour Alia, dont la tache était de veiller au repentie de chacun de ces être obscurs, la situation était inacceptable.

Sans plus attendre, la jeune fille s’était donc rendue sur l’ile d’où provenait la source malveillante. Dans le même silence pesant qu’à l’ordinaire, un portal de sang apparut au milieu de la plaine herbeuse, son cercle étant formé de racines et de feuilles mortes. Mais lorsque l’on se serait attendu à voir sortir la gardienne, c’st à la place un bras de chair putréfié à l’allure squelettique qui jaillit du voile de sanguinolent au niveau du sol. Immédiatement, la main à la peau noircie, perdant des morceaux par lambeaux, sembla prendre vie et se mit à saisir la terre comme si elle essayait de tirer le reste de son corps hors du portail. Enfin, Alia apparut et sortie à moitié du cercle magique…

Agrippés à sa robe ou empoignant sa chair blanche avec une force hors du commun, allant jusqu’à faire saigner la jeune femme, une multitude de mains cadavériques dépassaient du portail. Même la main qui rampait au sol attrapa sa cheville, peut être pour l’empêcher de sortir ou peut être pour qu’elle l’aide à s’échapper. Quoi qu’il en soit ce petit manège ne dura pas longtemps. En un clin d’œil, Alia, qui semblait passablement énervée, se débarrassa des intrus et réussi finalement à s’extraire du passage qui disparut aussitôt.

Fait nous sortir…

Alia était en sang et quelques larmes se mêlaient à la sueur sur ses joues. Elle tenta vainement de s’essuyer le visage et d’épousseter sa robe tachée de son propre sang. Déjà ses plaies cicatrisaient et le sang avait coagulé.

- Ils sont déchainez aujourd’hui…

Laisse-nous partir !!!

- Oh ! La ferme !

Phénomène assez rare pour être noté, Alia avait non seulement parlé à voix haute mais même crié. Et les voix se turent, pour un moment en tout cas. Mais le mal était fait et il était à présent définitivement trop tard pour passer inaperçu. En effet, en relevant la tête, Alia vit qu’une jeune femme assise su un arbre l’observait fixement, un air incrédule sur le visage. Mais ce qui attira particulièrement son attention ne fut ni cette jeune personne, ni même la chauve sourit perchée sur son épaule, mais surtout le sabre fait d’une brume vaporeuse qui reposait près d’elle, et peut être l’élévation nouvelle des voix dans sa tête…

Rejoint-nous…

- Oh! Bonjour… vous avez un très joli sabre…

Sa voix avait repris son ton habituel, presque inaudible…

Invité

Le remue ménage causé par la jeune femme avait atteint le point de non retour pour les oreilles sensibles de Yiko. Elle pivota de la tête pour regarder l'auteur de ce brouhaha et la dévisageait du regard. Mais pareil à son habitude, Yiko ne laissa rien transparaitre de ce qu'elle ressentait. Cependant en croisant brièvement le regard d'Alia, Yiko eu l'impression de la connaitre mais cela ne dura qu'une courte fraction de seconde le temps que leur deux champs de vision s'entrecroisent. Puis quand elle vit que seul le katana quelle tenait au ceinturon l'intéressait, elle tenta de l'éclipser sous un pan de sa veste mais hélas en vain. Alors que Yiko ressentait tout cela une seul chose avait retenu l'attention de Mastema, l'odeur de sang qu'avait dégagée l'arrivée de la jeune dame. Yiko sentant ses narines tressaillir craignit subitement que Mastema reprenne le dessus et attaque sans raison.

*Tiens toi calme pour une fois.... Il serait malheureux que tu gâche notre seule chance de quitter cette ile...*

Elle s'arrêta de penser net quand Alia commença à lui adresser la parole. Cette voix, si faible était-elle, lui semblait venir du passé, d'un songe lointain d'une vie d'avant. Elle lui disait bonjours et semblait parler vaguement de son sabre, mais la voix était tellement inaudible que Yiko avait eu du mal à comprendre. Elle sauta du haut de son arbre et s'avança vers la Generis afin de mieux entendre ce qu'elle pouvait bien raconter. Mastema exaltait littéralement à l'intérieur du corps de Yiko, voulant sortir pour bondir sur cette réserve du liquide rougeâtre doux et sucré qu'il appréciait tant mais se retint malgré cette soif pour sa survie ici bas dans ce monde, il devait avant tout pouvoir quitter l'ile. Le sacrifice lui semblait dur mais tout à fait raisonnable et nécessaire. La vue de la tenue tachée de sang et des multiples mutilations pourtant lui rendait la tâche insoutenable mais après tout n'était-il pas réputé pour son sang froid? Arrivant au niveau de Alia, la senteur suave de sang coagulé était devenu extrêmement forte. Yiko qui était somme toute plus grande légèrement que Alia inclina la tête et la regarda de haut.

"Pardon mais vous êtes?"

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