La rose des vents... [Libre, bonne qualité de préférence]

Invité

Tiens? De la neige. Cela faisait si longtemps que Ryugi n'en avait pas vue. Peut être cinq, ou six années? Peut être plus? La dernière fois remontait à cette épreuve, passée avec brio avec une charmante compagne de première année. Ryugi se souvenait parfaitement. La montagne avait bien changé en tout cas. Il se souvenait d'y avoir vu des yétis ou des golems de glace à l'étage en dessous, mais rien ni personne. Ni même un tigre géant qu'il avait croisé autrefois. Que s'était il passé? Notre jeune Shinigami continuait son ascension. Péniblement mais efficacement. Non, il ne volait pas. Cela gachaît le plaisir qu'offre la marche, l'escalade. Mais c'était épuisant à force. Ryugi s'assit donc sur un rebord, au beau milieu de la montagne afin de reprendre ses forces. C'était ici même qu'il avait rencontré la wyvern bleue, qui avait failli le congeler. Ah mais oui, pour cela que la montagne avait tant changé. Ce petit combat avait fait bien des dégats...

Allez, on remonte. Ryugi recommença son ascension. Il fallait qu'il trouve cette plante, une plante bien particulière qui ne pousse qu'en très haute altitude. Ayant laissé l'école sans surveillance, il n'arrivera rien. Enfin, c'est ce que Ryugi espérait. Il grimpait. Et tout d'un coup, un très mauvais pressentiment. Comme si une aura maléfique inondait la ville. Ca, c'était une entité puissante qui était ressortie. Knives ou Zanapher? Aucune idée, mais cela ne valait rien de bon. Mais il fallait qu'il continue son ascension. Il le devait. Trouver cette rose des glaces était impératif. Car il s'agissait du résultat de son ancienne épreuve, planter cette graine au sommet de la montagne, seul endroit suffisamment froid et dépourvu d'oxygène pour que cette rose puisse pousser. Et il fallait le faire aujourd'hui : il s'agissait d'un jour très important. L'anniversaire de sa bien aimée, disparue il y a quelques mois. Peut être qu'il s'est trompé, à un ou deux jours près, mais il s'agissait d'une quête importante. La rose des glaces possède des propriétés très importantes, mais aussi une certaine rareté du fait de ses difficiles conditions de culture.

Le voila parvenu au sommet. La vue était magnifique, Ryugi put cueillir cette rose gelée, qui ne fondrait pas quelle que soit la température. Mais un amour suffisamment fort pourrait la dégeler et en faire une rose éternelle, une rose qui ne fane pas. Possédant ses propres propriétés. Il faisait froid. Très froid. Ryugi prit un caillou et le métamorphosa en tente. Histoire de se réchauffer un peu. Mais il voulait aussi tester plusieurs sceaux en altitude, des sceaux très difficiles à réaliser en basse altitude. Le voila qui allait commencer son expérience, mais contrairement à ses espérances, il n'était pas seul sur cette montagne. Quelqu'un approchait...

A en juger par la course du soleil, cela devait faire au moins deux bonnes heures que Mayura avait commencé son ascension dans les montagnes. Suite à sa lecture d’un des livres de la bibliothèque personnelle de Seith, elle avait appris qu’en composant une sorte de mixture faite de plantes et de quelques baies rares, elle pourrait favoriser le lien qui l’unissait à son familier et lui apprendre plus facilement de nouveaux pouvoirs. Certains des ingrédients exigés ne se trouvaient qu’en haute altitude. La jeune fille avait donc décidé qu’aujourd’hui serait la journée idéale pour se mettre en quête de ceux-ci. Elle s’était donc attelée d’un petit sac à dos contenant lui-même des petites pochettes de plastique destinées à protéger les plantes jusqu’à leur utilisation.
La plupart des fleurs qu’elle devait recueillir étaient des espèces protégées et interdites à la cueillette cependant, Mayura n’était plus sur terre. Elle pensa donc qu’elle pouvait, pour cette fois, passer au-dessus du règlement.

Elle avait dû user de son pouvoir d’invisibilité pour venir jusque dans les montagnes car les Shikyo n’étant pas le clan le plus apprécié, sûrement à cause de la sympathie que montrait ouvertement Knives aux autres clans, elle ne voulait pas déclencher d’émeute en se faisant repérer par quelqu’un qui se trouverait malencontreusement sur son chemin. L’utilisation du pouvoir, étant assez prolongée, l’avait quelque peu étourdi mais l’air frais de l’altitude qu’elle atteignait lui procurait le plus grand bien. Le paysage était agréable à regarder et de la neige commençait même à tomber, les nuages chargés de merveilleux flocons cachant presque le soleil.

Ruby avançait devant elle, également en quête des fleurs que Mayura lui avait montré plus tôt à travers les illustrations du vieux livre. Elle portait à présent dans son sac plusieurs sortes de baies provenant du bas de la montagne et quelques crocus cueillis dernièrement avant de passer la limite des glaciers.
Il lui manquait à présent une dernière fleur qui ne poussait que parmi les glaciers et les rochers.

La température devenait de plus en plus fraîche et la neige commençait à lui brûler la peau. La jeune fille regretta amèrement de ne pas avoir pris soin d’amener une veste. Elle hésita un instant à redescendre, le froid devenant presque insupportable, mais elle se ravisa aussitôt. Il lui fallait absolument cette fleur. Elle n’en demandait pas une dizaine mais une. Une seule suffisait à réaliser la mixture.
Elle avançait toujours, son regard plaqué sur le sol glacé et scintillant de la montagne, passant de droite à gauche et regardant de temps en temps devant pour ne pas perdre Ruby des yeux.
Elle ne trouvait pas cette satanée fleur et ça l’énervait.

Après quelques minutes qui lui semblèrent des heures à cause de la morsure du froid sur sa peau, la jeune fille vit Ruby se stopper net alors qu’ils atteignaient ce qui semblait être le sommet. Le serpent argenté fit demi-tour et alla s’enrouler autour de la cuisse de sa maîtresse.
Ne comprenant pas son geste, celle-ci leva les yeux et se trouva alors à quelques pas de Ryugi, son ancien professeur de métamorphose. Elle n’avait assisté qu’à un seul cours de la matière qu’il enseignait. Elle ne le connaissait donc pas assez pour deviner sa réaction. Plusieurs sentiments bousculèrent alors Mayura. Elle avait un peu peur mais en même temps elle éprouvait un grand soulagement de se retrouver devant Ryugi plutôt que devant son ancien professeur de combat. De plus, elle savait que les Otori étaient un clan pacifique. Enfin du moins elle l’espérait...

" B… Bonjour professeur… "

Invité

Ryugi faisait un sceau dans le vide. La neige qui tombait semblait se figer lorsque Ryugi passa son doigt dessus. Cela finit par faire un pentacle aérien fait de neige, ce qui était efficace contre les créatures de feu mais aussi un très bel accessoire décoratif. Et Ryugi voulut voir sa portée maximale en lançant le pentacle... Et en sachant au dernier moment qu'il y avait quelqu'un. Stoppé au tout dernier moment, ce qui fait que le sceau prit une trajectoire totalement aléatoire. Peut être que le froid l'avait empêché de se concentrer sur les esprits, ou peut être tout bonnement que Ryugi jugeait inutile de le faire puisqu'il n'y avait normalement personne.

Parce que ce n'était pas l'esprit ni la vue qui avait indiqué la présence de la jeune fille. Non, il s'agit de son parfum. Quant au sceau, il fut ainsi lancé dans le vide sans savoir où il allait, et en espérant qu'il n'ait pas de fonction boomerang. Tout cela pour dire que Ryugi soupira en allant voir la jeune demoiselle. Arborant un grand sourire comme à son habitude, Ryugi se permit de prendre la main de Mayura avant de déposer un baiser sur le dos de cette main. Une main d'ailleurs douce mais très froide. Pas étonnant, il devait faire une température négative à leur altitude.

"Bonjour Mayura! Il ne faut pas avoir peur, je ne vais pas te manger. Que fais tu si haut? Tu devrais plus te couvrir, il fait vraiment froid à cette altitude..."

Ryugi se rendit alors compte que ce qu'il venait de dire s'appliquait aussi à lui même. Vêtu d'une simple chemise faite pour les jours chauds d'été, ce n'était pas du tout l'habit qui lui fallait pour l'altitude. Mais cela n'était pas vraiment un problème pour le chef des Otori, qui prit deux cailloux dans la main. Il lui suffit alors de mettre un caillou dans chaque main pour que chacun d'eux devienne une cape de fourrure bien chaude, et sans avoir tué aucun animal. Ce qui était bien pratique. Ryugi tendit une des capes à Mayura avant de se recouvrir avec l'autre. Elle était bien chaude, et l'avantage de la métamorphose est la mémoire de forme, si bien qu'il n'y a aucun risque de détransformation.

"Et puis... Tu peux m'appeler Ryugi, je ne suis plus vraiment ton professeur... Alors, qu'est ce qui t'amène si haut? Envie de grand froid?"

La réponse n'était certainement pas cela. Ryugi le savait. Personne n'était suffisamment masochiste pour monter aussi haut sans avoir de bonne raison. Ryugi avait sa raison calée sur son oreille. Oui, un homme avec une fleur de glace dans les cheveux, c'était rare, mais Ryugi n'avait pas pensé à prendre un sac. Et c'est son oreille qui commençait à geler qui li fit prendre conscience qu'il avait vraiment besoin d'un récipient afin de contenir cette rose. Ryugi prit, comme à son habitude, un caillou avant de le métamorphoser en bocal de verre (avec le couvercle), et mit la rose dans ce bocal. Il ne sentait plus son oreille droite... Comme quoi, il n'était pas bon de fanfaronner. En particulier quand on n'est pas seul.

L’ex professeur avait l’air occupé et Mayura s’en voulait un peu de l’avoir dérangé mais elle n’y pouvait rien, elle avait besoin de cette fleur.
Ryugi ne semblait pas fâché, il approcha de la jeune fille, un sourire se dessinant sur son visage. Ruby, qui d’ordinaire est réticent lorsque quelqu’un s’approche de sa maîtresse, ne fit rien. Mayura le sentait même plutôt à l’aise. Elle comprit alors qu’elle n’aurait pas de problème avec Ryugi et se détendit davantage. Ryugi déposa même un baiser sur sa main ; geste qui la fit rougir quelque peu.

… La rose des vents... [Libre, bonne qualité de préférence] 9

La rose des vents... [Libre, bonne qualité de préférence] 9

Excepté Seith, les seules personnes qu’elle croisait se comportaient un peu comme des barbares surtout depuis la division des clans. Elle fut ravie de voir que les valeurs importantes n’étaient pas toutes perdues.
Ryugi lui fit remarquer que ses vêtements n’étaient pas très adaptés à l’escalade surtout avec le temps qu’il faisait mais Mayura pouvait en dire autant de lui, habillé légèrement aussi.
Il ramassa alors deux cailloux au sol qu’il métamorphosa en capes de fourrure avant d’en proposer une à la jeune fille qui l’accepta sans aucune hésitation. Elle n’avait vu Ryugi métamorphoser des objets qu’une seule fois auparavant et elle était fascinée par cette pratique magique.

Exclamation

Elle s’emmitoufla confortablement à l’intérieur de la cape, Ruby toujours autour de sa cuisse, à présent à l’abri des flocons de neige.

L’attention de la jeune fille se porta alors sur quelque chose que Ryugi sortit de ses cheveux, pour le placer en sûreté dans un bocal de verre, métamorphosé lui aussi tout comme les capes quelques minutes plus tôt.
C’était une rose semble-t-il. Une rose piégée dans la glace. Mayura la regarda longuement avant que Ryugi ne la range. Elle avait envie de demander pour en savoir plus mais il lui avait posé une question…

" Euh… non je… je déteste le froid en fait Embarassed

Je suis venue si haut parce que je cherche une fleur qui ne pousse qu’à cette altitude mais à vrai dire ça fait un moment que je cherche sans réussite. "

Elle sembla déçue mais elle n’était pas tombée sur n’importe qui. Ryugi était le chef des Otori mais aussi la personne qui s’y connaît le plus en plante dans toute l’école. Enfin en tout cas c’est ce que la jeune fille semblait croire. Peut-être pourrait-il l’aider dans sa quête. La nuit commençait à se montrer et elle ne voulait pas perdre plus de temps ni inquiéter les membres de son clan qu’elle n’avait pas prévenu de son excursion.

" Euh… Je sais que les Otori s’occupent souvent à la serre alors vous devez en connaître un rayon en plante… La fleur que je cherche s’appelle l’étoile des glaciers mais on la connaît plus communément sous le nom d’Edelweiss. "

Elle hésita avant d’ajouter :

" J’en ai besoin pour réaliser une préparation… "

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A regarder le rouge qui s'était affiché sur les joues de Mayura, il semblait évident que personne ne faisait ce que Ryugi avait fait. Les vieilles coutumes semblaient avoir été oubliées au fur et à mesure que le temps passe. Les gens recherchent la puissance, désormais. Il n'est plus question chez les Shinigamis d'être le plus fort et d'asseoir sa suprématie sur les autres. Ce qui crée la guerre, faisant donc oublier toutes ces choses commes les bonnes manières. On aurait dit des hommes des cavernes technologiquement plus avancés. Il était ainsi ravi d'être une exception dans ce monde de brutes, et quelque part en lui, il savait que Seith en ferait de même. Peut être héréditaire, qui sait. Une pensée bien étrange qui fit sourire notre jeune homme. Enfin, plutot dirait on qui fit garder le sourire puisque celui ci n'avait pas encore disparu.

Etrange. Mayura n'aimait pas le froid et pourtant la jeune demoiselle était montée si haut pour une fleur. Elle aurait pu envoyer quelqu'un. Seith par exemple, aurait normalement du partir à sa place pour chercher cette fleur, ce n'est pas tache aisée de trouver un Edelweiss. Et quitte à chercher des heures dans le froid, autant donner cette tache à une personne résistante. Donc, soit Mayura pensait qu'elle seule reconnaîtrait, soit elle n'avait pas confiance en un intermédiaire, qui rechignerait à chercher pendant des heures une fleur dans le froid. Une fleur qui ne pousse qu'à cette altitude... Non, cela ne pouvait pas être la rose que Ryugi était venu chercher. Impossible, peu, très peu de livres la mentionnent et surtout, il ne s'agissait que d'une légende selon certains. Et Ryugi eut ses pensées confirmées quand son ancienne élève prononça le nom d'Edelweiss. Tant d'efforts étaient admirables pour une jeune Shinigami, dommage qu'ils soient dirigés dans la mauvaise direction. Ryugi sortit un thermomètre afin d'être sur de ce qu'il avançait.

"L'étoile d'argent? Non, l'Edelweiss commune ne pousse pas à cette altitude. Rien ne pousse à cette altitude. Il fait à peu près 250 degrés, ce qui est largement suffisant pour transformer en glaçon tout ce qui vit ici trop longtemps. Aucune fleur non magique ne survivrait : les vacuoles, réserves d'eau de la plante, auraient depuis longtemps gelé et seraient devenus inutilisables. Non, l'Edelweiss pousse en moyenne altitude, à une température où l'eau ne gèle pas encore. Là, nous sommes beaucoup trop hauts. Et il ne me déplairait pas de redescendre un peu, même avec ces capes, il fait très froid..."

Quel que soit le motif de la recherche de cette fleur, Ryugi accepterait. Elle ne produit pas de poison, aucune intention mauvaise donc. Mais la nuit commençait à tomber. Il ne fallait pas rester ici, il ferait encore plus froid. Redescendre en marchant serait une mauvaise idée, les jambes des deux personnes ne tiendraient pas avec un tel froid. Enfin, c'est ce que Ryugi pensait et il n'avait aucune envie de tester. Des centaines d'autres solutions lui venaient à l'esprit mais aucune ne lui plaisait ou bien était réalisable sans danger. Donc il faudra marcher. Quitte à devoir porter la jeune demoiselle pendant la moitié du chemin si la fatigue les gagne...

"Je sais qu'il est d'usage de laisser passer les dames d'abord, mais mieux vaudrait que j'enfreigne cette règle. La faune de ces montagnes est plutot hostile, et même si j'ai un bon contact avec les tigres polaires résidant quelques kilomètres en dessous de nous, on peut toujours tomber sur l'hydre des glaces ou la wyvern bleue. Ou un groupe de trolls des neiges ou je ne sais quoi. Et même si je pourrais remporter le combat, je ne tiens pas du tout à ce que tu sois blessée. Mieux vaut donc que je passe devant en éclaireur... Mais n'hésite pas à me prévenir si tu veux faire une pause ou si tu as besoin de quelque chose..."

Mayura éprouva une grande joie lorsque Ryugi commença à lui donner quelques précisions sur la fleur qu’elle recherchait depuis maintenant plusieurs heures. Toutes les informations qu’il lui donnait étaient très utiles à la jeune fille car le livre avec lequel elle s’était inspirée pour réaliser la mixture n’en contenait pas. Aucune information ne concernait les ingrédients à trouver. Mayura était d’ailleurs tombée tout à fait par hasard sur les baies qu’elle avait reconnu grâce aux illustrations contenues dans le livre de Seith. D’après le nom de l’Edelweiss, « étoile des glaciers », elle avait tiré ses propres conclusions sur le fait que la fleur devait se trouver à une altitude très haute et plus précisément, à côté des glaciers.
Mais Ryugi, qui semblait bien maîtriser le sujet lui avait certifié que non. Elle pensa alors que l’appellation de la fleur était simplement une fantaisie de la part de l’auteur du livre qui voulait sûrement faire paraître cette plante comme inaccessible aux yeux des lecteurs, plutôt que banale.

D’après son ancien professeur, aucune plante, exceptée magique, ne poussait au sommet de cette montagne. Mayura était donc allée trop haut. Pourtant elle avait bien cherché lorsqu’elle se trouvait en moyenne altitude et sans résultat convaincant. Ce n’est que quand le froid s’est fait ressentir et que la neige a commencé à tomber que la jeune fille accordait moins d’attention aux quelques plantes résistantes qui l’entouraient.

Ryugi, qui semblait accepter de chercher la fleur avec Mayura, proposa de redescendre car le crépuscule se faisait de plus en plus insistant à chaque minute. La jeune fille pris alors conscience des deux heures qu’elle avait passé à gravir la montagne et donc des deux heures qui les attendaient pour redescendre. La pensée de refaire tout ce chemin assez pénible ne l’enchantait guère mais il le fallait bien pour regagner la civilisation.
Elle devait aussi prendre en compte le fait qu’elle n’avait pas prévenu Seith de son escapade et ne lui ayant rien dit au sujet de la potion, il ne pouvait se douter de l’endroit où elle se trouvait en ce moment. De plus, Ryugi avait attiré toute son attention en émettant l’hypothèse qu’ils pourraient croiser quelques créatures vivant dans le coin, qui se montreraient plus facilement avec la tombée de la nuit. Il avait alors énuméré quelques espèces qui n’étaient certes pas familières aux oreilles de Mayura et avec lesquelles elle ne voulait pas nouer plus de familiarité.

Trolls… tigres polaires… hydre des glaces… Wyvern bleue o_O Je pensais pas que des trucs comme ca vivaient ici

Elle regarda alors furtivement autour d'elle, scrutant le moindre bruit suspect...

... <.< ... cache

... >.> ...

D’après les noms qu’ils portaient, inutile de demander à Ryugi s’ils étaient dotés d’une quelconque sympathie pour les humains. Il était évident que non. Le fait de penser à se retrouver face à une des ces créatures provoquait des frissons à la jeune fille et avant de reprendre la route, elle pria intérieurement pour que, si rencontre il y avait, les bêtes ne soient pas affamées.

Ryugi se proposa alors de passer devant en éclaireur et Mayura ne fit aucune objection à sa requête. Bien au contraire, cette pensée la rassurait. De plus, elle ne connaissait absolument pas le chemin pour redescendre et le simple fait qu’elle ait pu atteindre le sommet n’était dû qu’à un pur hasard car elle n’avait fait que suivre son instinct sans vraiment se préoccuper de la direction choisie. Elle n’avait même pas pris soin d’emmener une boussole dans son sac au cas où elle se serait égarée. Cette idée ne lui avait même pas traversé l’esprit d’ailleurs.

Mais la présence de Ryugi rassurait la jeune fille. Il venait de dire qu’il ne souhaitait pas qu’elle rentre blessée et Mayura lui adressa un large sourire amical ainsi qu’un timide « merci » suivit d’un signe de tête.

Le professeur s’engagea alors dans la pente sinueuse et enneigée, la jeune fille sur ses talons. Elle avait jugé bon de se rapprocher un peu de Ryugi. La nuit tombant, elle ne voulait surtout pas le perdre des yeux.

Invité

Des pas assez lents. Ryugi ne voulait surtout pas que Mayura le perde de vue, mais aussi voulait prendre toutes ses précautions afin de sentir les esprits. Aucun risque pour l'instant... Pas d'esprit à l'horizon. La descente était surement bien plus rapide que la montée, puisque la gravité était avec eux dans ce cas, et cela représentait un avantage non négligeable. Car, dans des moments de fatigue, l'on peut toujours se laisser glisser, mais cela reste tout de même assez dangereux. On ne sait jamais. Les deux Shinigamis avançèrent un bon kilomètre dans le silence absolu, afin de détecter un éventuel son suspect, avant que Ryugi ne fasse un geste afin que Mayura s'arrête et ne bouge plus. Sans faire aucun bruit afin de ne pas trahir leur position. Un groupe d'une vingtaine de yétis à 20 mètres. Impossible donc de contourner... Il n'y avait qu'un seul moyen d'en finir rapidement. Ryugi se concentra. Une illusion de Ryugi apparut alors sur le bord de la montagne, faisant des grands gestes avec un cri idiot, comme si appelant les Yétis, voire provoquant. Et cela marcha. Une vingtaine de Yétis tombèrent... Ryugi imaginait la pauvre personne au sol qui regarde le ciel et qui voit tomber une pluie de bonhommes géants et poilus dans un gros fracas. Aucun parapluie ne pourrait protéger de cette étrange chute.

"Attention en baaaaaaaas, chute de yétiiiiiiiiis!"

Le cri était exceptionnellement puissant. Il s'agissait d'une illusion sonore dirigée vers les zones de basse altitude, afin que quelqu'un au niveau du sol puisse entendre. Cependant, étant une illusion, Ryugi s'était assuré que Mayura n'entende pas trop fort son cri. Certes, c'était idiot de révéler ainsi sa position mais quiconque de malveillant en bas lui voulant du mal et commençant à monter trouverait un obstacle de taille qui l'assomerait. Cela déclencha certes une avalanche, mais plus bas, ce qui faisait que les deux Shinigamis n'étaient pas inquiétés. Tant mieux même, il serait surement plus facile de trouver cette fleur si la neige se dépaçait vers le sol. Ryugi souriait. Tout danger était écarté... Enfin pour l'instant.

"Il nous reste une longue route à faire... Allons-y!"

Ryugi souriait. Il était serein, afin de voir la réaction de Mayura. Les vraies difficultés commenceraient dans 2 ou 3 kilomètres selon lui. Lorsque les ennemis auraient un peu plus de matière grise, et où une simple illusion ne suffirait pas à vaincre cet ennemi. L'endroit où habitait la wyvern bleue. Mais ce que Ryugi ne savait pas, c'était que le danger était déja là, derrière lui, avec l'esprit masqué. La wyvern bleue, un dragon ou plutot une dragonne des glaces, possédant une maîtrise de la magie aussi poussée voir plus que celle du jeune homme, était déja montée faire un tour. C'était surement parce que Ryugi avait bêtement crié il y a quelques instants. Une dragonne immense, à qui il avait déja eu affaire avant... Et ayant caché son esprit, sans faire aucun son, aucun moyen de savoir qu'elle était aussi proche de Ryugi, qui se demandait pourquoi Mayura semblait toujours effrayée...

Alors qu’ils venaient d’entamer leur descente vers la ville depuis déjà un kilomètre, Ryugi fit un geste à Mayura pour la stopper.

Ca y est, les ennuis commencent…

En effet, les deux shinigami furent confrontés à une horde de Yétis qui déambulaient en poussant des grognements, vingt mètre plus bas. Bien heureusement, Ryugi savait quoi faire et avant même que Mayura ne réfléchisse à la situation, il prenait déjà des initiatives pour se débarrasser des gêneurs à l'aide d'une illusion. Grâce à son intervention, la jeune fille eu le loisir d’apprendre que les Yétis étaient des créatures totalement dépourvues d’intelligence, ce qui d’ailleurs leur avait sûrement coûté la vie ou quelques membres…

Le danger était vite écarté avec Ryugi. Il semblait pressé et ça paraissait normal. Tout comme Mayura, il ne voulait sûrement pas se retrouver à descendre la montagne en pleine nuit. Ils se remirent donc en marche en prenant soin de jeter quelques coups d’œil alentours afin de s’assurer qu’ils n’étaient pas suivis.
Mayura pensait à Seith. Il faisait à présent nuit et la lune montrait même le bout de son nez. Il devait s’inquiéter…
Mais plus important pour l’instant, Ruby, qui jusqu’à présent ne remuait pas, détendu par la présence de Ryugi, commençait à s’agiter sur la cuisse de sa maîtresse. Celle-ci le sentait agacé et elle-même se trouvait un peu mal à l’aise, comme si quelque chose ou quelqu’un les observait descendre le flan de montagne.
C’est quand le serpent se mit à remonter dans sa chemise qu’elle se stoppa net. Ruby n’adoptait ce genre de réaction que lorsqu’il se sentait en danger.

" Ryugi… "

Elle avait prononcé son prénom avec peur, sa voix semblant presque inaudible. Elle ne voulait pas faire de bruit. Le professeur se tourna vers Mayura.

silent

Elle s’approcha du professeur et lui pris le poignet. L’attirant prés d’elle, elle lui chuchota à l’oreille :

" Mon familier a peur… Ca n’arrive pas souvent, pour ne pas dire jamais. On est pas seuls et vu sa réaction, ça doit pas être petit… "

Invité

Ce qui différenciait les animaux et les Shinigamis, c'était bien le sixième sens. L'instinct de survie était toujours présent et mieux marqué dans les animaux même après la mort. C'est pourquoi le familier de Mayura semblait avoir peur. Ryugi pourtant n'avait nullement peur, aucun mauvais pressentiment. Il pensait que tout allait bien se passer. Quoi de plus normal, il n'y avait aucun esprit, aucune odeur, aucun bruit qui puisse troubler l'ordre et la paix qui règne dans cette montagne. Grave erreur. Mayura l'avait attiré près d'elle afin que notre jeune homme puisse entendre ses craintes. Ryugi souriait. Il pensait qu'elle n'avait rien à craindre tant qu'il était là. Notre jeune homme inspirait la confiance, et c'était le but : tant qu'il serait en état de parler, jamais rien n'arrivera à ceux qu'il protège.

"Je suis là, tu n'as pas à t'en faire pour le mom..."

Et c'est à ce moment que Ryugi se rendit compte de son erreur. Il plaqua Mayura contre le sol tandis qu'à l'endroit où les deux Shinigamis étaient passait un rayon bleu ciel, d'un bleu très lumineux pouvant éblouir quiconque regardait, et pouvant geler sur place toute chose touchée par le rayon. Un rayon dont Ryugi avait un mauvais souvenir. La wyvern bleue. Comment avait il reconnu sa présence? Le froid s'était largement amplifié au fur et à mesure que le rayon s'approchait, et une telle baisse n'était pas naturelle. Une chance. Mais Mayura ne pouvait pas rester ici. Il faisait trop froid, il était trop dangereux pour elle de rester entre Ryugi et une Wyvern, et même rester derrière dans un rayon de 100 mètres ne la mettrait peut être pas à l'abri. Car Ryugi savait que des rayons de cette puissance ne peuvent être déviés... Une décision s'imposait. Pas le temps pour un sceau de téléportation.

"Bon, et bien... J'pense pouvoir m'en sortir seul, mais pas si je dois te protéger. Alors tu feras tout ce que je te dis, et maintenant, gardes la pose et ne bouges pas. Ca va fuser de partout pendant 5 minutes, sauf si la wyvern a un problème, et là, j'pense que... L'on s'en sortira sans trop de mal."

Ryugi préféra ne pas finir sa phrase, se relever et transformer le caillou le plus proche en mur, sur lequel Ryugi griffonna quelque chose. Un sceau avec son sang en fait. Oui, Ryugi n'avait pas d'encre, il fallait bien utiliser quelque chose. L'impact avec un rayon fut terrible... et finit par percer un trou dans ce mur qui devint glaçon géant. Ryugi mit ses mains en porte voix. Vieux réflexe de vivant, il était inutile de faire cela avec une bonne illusion sonore, mais c'était quand même un réflexe.

"UN PROBLEME?"

Tiens! les rayons cessèrent. Tant mieux! Il y avait encore un problème. Comme autrefois, avait elle perdu son joyau? Il faudra encore aller le récupérer... et ce ne serait pas une mince affaire. Le mur se volatilisa, et la Wyvern était juste derrière. Une dragonne imposante. Très imposante. Ryugi avait l'air d'un insecte à côté d'elle, mais cela ne génait pas. Il y avait donc un problème.

"Ryugi... Cela faisait longtemps. J'croyais que tu étais ce voleur qui avait encore caché mon joyau. Même ennui, même grotte, et impossible pour moi de rentrer... Et j'aurai le bonheur de te congeler toi et l'autre si tu refuses."

Ryugi sourit. Il y avait une grotte, quelques mètres plus loin. Avec tous les pièges imaginables : rochers géants, flechettes qui volent de partout, pics qui tombent, plafond instables, sables mouvants, boules de feu, boules de glace, cela partout... Bref, un vrai défi, mais faisable pour Ryugi. Celui ci tendit une main vers Mayura afin de l'aider à se relever.

"Rien à craindre Mayura. Cette Wyvern est une amie. Enfin... Façon de parler."

Mais il y avait un problème. Il y avait plus de grotte. Ryugi posa sa main dessus. Oui, c'était bien le bon endroit. Une petite métamorphose et l'entrée s'ouvrit... Mais se referma aussitot. Il y avait donc un contresort... Il fallait donc que Ryugi reste à l'extérieur à garder la porte ouverte et constamment métamorphosée, sinon plus de lumière à l'intérieur. Mayura devra donc y entrer seule... Ryugi se mordit la lèvre.

"Bon ben... Il faudra que tu réussisse à récupérer le joyau seule, l'est au fond de la cave. Tu peux réussir seule. Tiens, au cas où. Cela te sera surement utile si jamais tu avais une égratignure... ou pire!"

Ryugi tendit à Mayura une sphère verte pas plus grand qu'une bille, mais contenant un pouvoir suffisamment grand pour soigner entierement celui qui la compresserait, et lui confèrerait une aura de protection pendant 3 minutes, suffisamment pour que tout projectile normal ou toute sphère magique soit renvoyée... Il souriait. Et au pire, il rentrerait dans la caverne piégée... Seith ne le lui aurait jamais pardonné sinon.

Ryugi avait écouté avec attention les dires de Mayura concernant la crainte de Ruby sur le fait qu’ils ne soient pas seuls à descendre la montagne. Mais celui-ci semblait calme et détendu, souriant même à la jeune fille afin de la rassurer, ce qui bien sûr produisait son effet : Mayura, le voyant sourire ainsi ne se sentait que plus en sécurité, cependant, elle ne pouvait pas passer outre les craintes que lui manifestait le familier apeuré. Si on prenait en compte l’expérience de Ruby depuis que Mayura en avait fait l’extraction durant son premier cours d’études des créatures, celui-ci ne s’était jamais trompé et ses intuitions se révélaient toujours exactes.
D’un autre côté, Ryugi avait quand même gardé le statut de professeur pendant plusieurs années et jusqu’à présent celui de chef de clan. Sa parole n’était donc pas à mettre en doute.
Mayura se triturait l’esprit, se demandant qui elle devait croire, quand finalement on ne lui laissa pas le loisir de décider. En effet, à peine Ryugi venait-il de commencer sa phrase qu’il bondit sur la jeune shinigami, la plaquant au sol avec force. Mayura, ayant gardé les yeux ouverts pendant la chute, avait pu apercevoir un rayon bleu fendre l’air à l'endroit où elle et Ryugi se trouvaient quelques secondes auparavant.

Soudain, l’atmosphère changea et un froid intense se fit ressentir jusque dans les capes en fourrure qu’avait fournit Ryugi lorsque Mayura avait atteint le sommet. La jeune fille ne comprenait rien à ce qui se produisait autour d’eux.
Ryugi dit alors qu’il pourrait s’en occuper tout seul si Mayura ne bougeait pas. Le nom qu’il avait prononcé avait éveillé chez la jeune fille un profond regret. Parmi tous les noms de créaturessusceptiblesdecroiserleurchemin qu’il avait prononcé, la wyvern bleue demeurait celui qu’elle voulait le moins entendre. Malheureusement pour elle, c’était exactement ce à quoi ils allaient être confrontés.

Par la suite, plusieurs actions s’enchainèrent : Ryugi métamorphosa un caillou en mur qui se changea aussitôt en un mur givré, très plaisant à regarder mais pas très agréable au toucher.
Quelques instants après, les rayons bleus cessèrent, donnant enfin à Mayura la possibilité de voir l’ennemi.

Shocked

La wyvern était une énorme dragonne et encore, énorme n’était que son prénom. A côté d’elle les deux shinigami semblaient complètement ridicules. En tout cas l’effet qu’elle produisait n’était pas ridicule lui, si bien que Mayura fut prise de frissons.

J’ai bien choisi mon moment pour aller cueillir des fleurs moi ù_ù

En plus d’être totalement imposante et à l’inverse des Yétis, la wyvern était intelligente et savait même parler notre langage. Elle conversait à présent avec Ryugi à propos d’une grotte, d’un joyau, enfin en tout cas ils ne semblaient pas étrangers l’un à l’autre, hypothèse que Ryugi confirma en appelant la créature « amie »…

Amie… Mais elle a mentionné la charmante perspective de nous congeler… concentré

Mayura voulait se trouver n’importe où sauf ici et ça tombait plus que bien puisque Ryugi l’avait affublé d’une mission.
Ne pouvant pas retenir et la porte de l’entrée de la grotte et y pénétrer en même temps, il fallait que quelqu’un s’en charge. Le nombre de volontaires étant limité à un, ce fut notre jeune shinigami qui s’y colla.
Elle devait absolument récupérer un joyau qui apparemment appartenait à l’ « amie » de Ryugi.

La jeune fille regarda alors la dragonne, puis Ryugi lui tendit un objet aussi petit qu’une bille et scintillant d’une lueur verte. Apparemment ca devait être un artefact de soin ou quelque chose dans le genre en tout cas Mayura n’avait jamais eu à se servir de ce genre de chose par le passé.
Enfin, elle prit une grande bouffée d’air frais, avala sa salive, regarda Ryugi qui lui souriait et s’engouffra dans la grotte.

~ A l’intérieur de la grotte ~

Malgré les efforts de Ryugi pour faire pénétrer la lumière dans l’entre, celle-ci restait quand même faible et au fur et à mesure que Mayura s’aventurait dans les profondeurs de la grotte, elle se faisait de plus en plus rare, laissant place à l’obscurité et à une atmosphère humide.
Ruby, qui s’était jusqu’à présent réfugié dans la chemise de sa maîtresse, daigna montrer le bout de son museau.

" Et bah c’est pas trop tôt ptit froussard " <.<

Elle prenait soin de ne pas parler trop fort, on ne sait jamais s’il y avait quoique ce soit dans la grotte ça pourrait être ennuyant.
Comme elle s’en doutait, le joyau ne se trouvait sûrement pas à l’entrée de la caverne mais bien enfoui au fond. Mayura se vit pendant un instant dans un conte pour enfants, à la place du chevalier ayant pour mission de secourir sa princesse en allant chercher au péril de sa vie un objet précieux qui pouvait la délivrer du charme maléfique dont elle souffrait. Cependant, la réalité était légèrement différente. Dans le conte, aucun prince ne meurt à la fin de l’histoire. Cette pensée encourageait la jeune fille à continuer son chemin.
Mais comme dans chaque conte de fées, le parcours du chevalier est toujours confronté à de multiples pièges destinés à lui ôter la vie à chaque pas. Mayura espérait que ça ne serait pas d’actualité. Malheureusement pour elle, elle se trompait. Le dernier pas qu’elle fit avant de se mettre à courir lui avait fait prendre conscience qu’elle était réellement dans le conte de fées.
A peine son pied avait-il touché le sol, qu’une dalle s’enfonça causant un bruit sourd qui résonna dans toute la grotte, provoquant un vacarme qui déclencha, en plus de quelques pièges, l’arrivée d’un essaim de chauve-souris se dirigeant vers la sortie.

" KYYYYYYAAAAHHHHH !!!! " Mad

Mayura se mit à courir droit devant elle, tentant d’éviter comme elle pouvait les bestioles qui s’écrasaient sur sa figure, Ruby profitant de l’occasion pour becter deux ou trois chauve-souris au passage.
Quant à la série de piège, ce n’était pas une mince affaire. En plus du rocher qui roulait derrière la jeune fille, des boules de feu accompagnées de fléchettes traversaient les murs ça et là. Mayura, faisant tous les déplacements possibles et inimaginables pour les éviter, donnait l’impression de répéter une sorte de balai aérien. Si les boules de feu étaient tout à fait évitables, on ne pouvait pas en dire autant des fléchettes. La jeune fille leur servait de cible et il fallait avouer qu’elles ne la manquaient pas souvent. Elle se demandait quand ce calvaire prendrait fin quand elle s’aperçut que la distance qui la séparait du rocher était de plus en plus petite. Elle se mit à courir de plus belle quand elle remarqua qu’elle arrivait droit sur un mur.

pale

" Merde ! "

Puis, dans la précipitation, elle vit un trou dans le sol qui ne devait pas se trouver là par hasard. Sans même réfléchir aux conséquences, elle se jeta dedans les mains en avant afin de se protéger d’une éventuelle chute, ce qui fut le cas. Bien heureusement, le rocher était trop gros pour passer lui aussi dans le trou, ce qui enlevait un poids à la jeune fille qui termina sa chute, la tête contre un mur, provocant la fissure de ce dernier qui s’effrita une fois de plus sur sa tête.

" Aïeuh Sad

Je veux sortir " Crying or Very sad

Elle retira les quelques huit ou neuf fléchettes qui lui recouvraient le corps et se redressa. Ses vêtements respiraient la poussière, ce qui fit sortir Ruby de la chemise.
Mayura pensa alors à Ryugi qui l’attendait seul là haut, avec la créature.
Elle devait se dépêcher…

Invité

Ryugi serrait les dents. Il ne devait pas relacher sa concentration, le flux devait rester content. Mais là, le flux d'énergie était bien trop important, bien plus que pour une métamorphose normale. Ryugi commençait déja à s'épuiser, comme s'il avait enchainé plus de 100 métamorphoses l'une après l'autre sans repos. Ce n'était pas humain. Il fallait qu'il trouve une solution. De sa main gauche, Ryugi prit un caillou et la métamorphosa en même temps en arche. Une arche qu'il installa dans le passage en espérant qu'il bloquerait la porte. Peine perdue, le trou se boucha presque, fossilisant l'arche prise au piège. Non, il fallait qu'il reste concentré et continuer à métamorphoser. Placer un sceau serait une bonne idée, seulement il fallait retenir la porte ouverte, et Ryugi nécessitait les deux mains pour créer un sceau d'une telle ampleur. Et ben non, Ryugi ne pourrait pas aider... Ryugi soupira. S'il pouvait utiliser la lumière, il entrerait, mais non. Créer l'illusion d'une lumière n'éclaire pas, elle montre ce que l'illusioniste croit voir, et ainsi Ryugi serait à la merci de n'importe quel piège. Non, ce n'était pas la bonne méthode. Il fallait qu'il trouve une astuce. Notre jeune homme cherchait. Il ne trouvait pas. Mais Mayura allait mal. Elle semblait en difficulté, Ryugi avait pu voir quelques fléchettes la toucher. Il ne pouvait la laisser ainsi.

"Bouge pas, j'arrive!"

Et finalement, Ryugi eut une idée. Assez idiote, certes, même masochiste, mais la seule disponible. Serrant les dents, Ryugi sortit une aiguille et s'entailla le bras gauche, un peu au pif. Il entra dans la grotte, et le noir fut total dans cette grotte. Aucun piège pour l'instant, aucun bruit. Ryugi utilisa donc son pouvoir de soin sur l'extrémité de la blessure nouvellement occasionnée, mais cela créait une faible lueur. Ryugi ne pouvait pas voir grand chose certes, mais il s'agissait de la seule solution qui lui était disponible pour l'instant. Notre Shinigami serra les dents et se réentailla le bras, une blessure plus grande cette fois mais une lueur plus grande aussi... Mais qui disparaissait au fur et à mesure que la blessure guérissait. Ryugi entendit des flechettes fendre l'air. Il put les éviter, mais avec les deux bras occupés, Ryugi avait vraiment beaucoup de mal. Sa priorité était surtout d'avancer vers Mayura, afin de lui apporter de l'aide et des soins.

Finalement, ce n'était pas si difficile. Ryugi écoutait. Il ne se soignait plus, il se contentait d'écouter les flechettes fendre l'air, les sphères de feu ou de glace voler dans un éclat cristallin ou dans un enflammement bruyant pour l'autre. Il se contentait d'écouter, d'avancer en écoutant. Et peu à peu, il se retrouva... Tombé dans une trappe. Rattrapé de justesse avant d'être empalé sur les pics qui tapissaient la trappe, Ryugi sortit du trou avant de se jeter dans le trou où était Mayura. Certes, Ryugi ne voyait rien, mais il arrivait quand même à discerner sa position, avec le son qu'elle produisait. Il savait qu'elle était devant lui, c'est pourquoi Ryugi tendit sa main et put illuminer momentanément le trou tout en soignant les blessures de Mayura.

"Bon... Mieux vaut que je restes à tes côtés, ce sera plus sur."

Et là, le jeune homme commençait à rétrécir avant de prendre la forme d'une luciole qui se posa sur l'épaule de la jeune demoiselle. Ainsi, elle aurait suffisamment de lumière, et Ryugi pourrait toujours entendre. Une paire d'oreilles et de yeux supplémentaires aidaient beaucoup dans cette grotte...

Mayura venait de retirer les quelques fléchettes qui lui recouvraient le corps. Les plaies n’étaient pas vraiment profondes mais elles saignaient beaucoup. C’est alors que Ryugi apparu à côté d’elle, et par la même occasion, lui soigna ses blessures.

" Bon… mieux vaut que je reste à tes côtés, ce sera plus sur. "

Mayura avait l’impression qu’il ne lui faisait pas confiance. Elle n’y pouvait rien si elle avait perdu du temps, elle n’était pas au courant qu’elle aurait à faire face à toute une série de pièges à l’intérieur de cette grotte et d’ailleurs elle ne s’en était même pas inquiétée.
D’un autre côté, elle se sentait rassurée par la présence de son ancien professeur.
Bon certes, Ruby était là aussi mais ce n’était pas pareil. Quand Ryugi était présent, elle se sentait en sécurité ; le même sentiment qu’elle ressentait avec Seith. Quand elle était à ses côtés, peu importe ce à quoi ils devaient faire face, elle ne ressentait aucune peur et elle savait au fond d’elle que tout allait bien se passer.

Elle se retourna vers Ryugi alors qu’elle s’apprêtait à reprendre son chemin. Elle voulait le remercier d’être descendu dans la grotte avec elle, même si son geste signifiait qu’ils auraient quelques problèmes pour sortir, mais il n’était plus là…

… Question

Elle se tourna alors de l’autre côté pensant qu’il l’avait devancé sans qu’elle le remarque mais ce n’étais pas non plus le cas.

" Euh… Ryugi ? " honte

Pas de réponse. Seul l’écho de sa voix contre les parois de la grotte lui laissait croire qu’elle n’était pas seule. Elle se demanda alors si elle n’avait pas rêvé que Ryugi soit venu avec elle dans la grotte. Peut-être qu’après tout, son esprit avait inventé de toute pièce cette histoire pour qu’elle se sente moins seule…
Non ! Impossible. Elle réfléchissait trop et ça lui provoquait des maux de tête.

Mayura s’intéressa alors à la lumière qu’il y avait dans la caverne. La porte étant à présent close, d’où pouvait bien provenir cette lueur ?
Elle la suivit du regard pour se retrouver à regarder sur sa propre épaule où elle vit une sorte de luciole qui sembla la regarder à son tour. Elle lui faisait étrangement penser à Ryugi…

Shocked

" Ah… C’est très réussi… euh ça vous va bien… "

Elle poursuivit alors le chemin en prenant garde à ce que Ruby ne soit pas tenté d’avaler la petite luciole qui leur servait à présent de guide.
La jeune fille espérait qu’il n’y aurait pas d’autre série de pièges au programme de cette fin de journée. Elle désirait rentrer au plus vite et raconter ses mésaventures à son fiancé.

Alors que le chemin se montrait de plus en plus sinueux, les murs de la grotte se rapprochant étroitement, une autre lumière vint à éclairer le chemin. Celle d’une gigantesque pierre bleue, reposant sur un piédestal de cristal. Son éclat pénétrait tellement fort l’obscurité de la caverne que Mayura en avait mal aux yeux. Elle s’interrogeait intérieurement sur la façon dont elle allait faire sortir cette énorme chose de la grotte quand elle décida de s’approcher davantage afin de mieux cerner le joyau.

Depuis sa chute dans le trou, après la première série de pièges, Mayura se sentait bizarre ; comme si elle rêvait tout ce qui se passait. Elle sentait tous ses membres s’engourdir petit à petit. Un sentiment similaire à celui que l’on éprouve lorsque la fatigue devient trop grande pour continuer de bouger. Elle n’était portant pas fatiguée du tout et pourtant…
Au fur et à mesure qu’elle approchait du joyau scintillant, les murs semblaient bouger et bientôt, toute sa perception des choses devint floue, comme si elle avait abusé d’un breuvage alcoolisé.

Elle qui partageait une grande passion à fabriquer puis ranger tous ces liquides colorés aux senteurs aléatoires dans une grande armoire prévue à cet effet, elle comprit alors de quoi il retournait.
Les fléchettes avec lesquelles elle avait échangé quelques pas de danse antérieurement n’étaient pas que de simples fléchettes. En apparence certes mais elles révélaient bien plus que ça.
Mayura s’en était de toute façon rendu compte bien trop tard. Elle ne pouvait plus rien faire à présent pour empêcher le liquide de se répandre davantage dans ses veines.

Elle s’adressa alors à Ryugi avant de perdre connaissance :

" D..u… poison… " La rose des vents... [Libre, bonne qualité de préférence] 572

La rose des vents... [Libre, bonne qualité de préférence] 572

Le poids de son corps sur le sol caverneux provoqua alors la descente d’une dalle, similaire à celle sur laquelle la jeune fille avait marché lors de son entrée dans la grotte. La suite n’allait pas être de tout repos…
En effet, à peine la dalle enfoncée dans le sol, le plafond qui se trouvait juste au dessus de Mayura se mit à trembler pour faire place à une plaque constituée de rochers taillés en pointe qui ne présageait rien de bon…

Invité

Ryugi reposait doucement sur l'épaule de Mayura, regardant un peu partout pour voir si des flèchettes arrivaient, et si oui dans quel sens. Lorsque Ryugi sentit une aiguille approcher, sa première réaction fut de créer une illusion, un gros rocher qui roulait, de sorte que Mayura l'évite, évitant ainsi l'aiguille qui volait vers eux. Car en effet, Ryugi ne pouvait plus parler. Ses cordes vocales étaient hors service, et il était à vrai dire assez épuisé, voulant profiter d'un peu de repos. Donc, il n'avait pas envie d'utiliser une illusion sonore. Ryugi se sentait bien sur l'épaule de la jeune femme. Il aurait même fait une petite sieste, si la grotte n'était pas piégée. Mais le devoir lui interdisait de faire autre chose que de regarder de tous côtés, voire d'écouter tout bruit suspect. Même si certains pièges étaient à la fois invisibles et sans bruit...

Mais il y avait un petit problème. Ryugi sentait que Mayura chancelait. Peut être était elle trop fatiguée par l'escalade? Non, Ryugi ne le pensait pas. Cela voudrait dire qu'une substance en elle agit. Ingérée, ou plutot introduite après qu'elle soit entrée dans la grotte. Peut être que... Une fléchette arriva sur eux au moment où Mayura perdit connaissance. D'un même geste, Ryugi reprit son apparence normale, attrapa une flechette au vol et servit de coussin amortisseur sur Mayura afin qu'elle ne se blesse pas lors de sa chute. Et les pires doutes de Ryugi se révélèrent confirmées. Mais Ryugi ayant repris forme donc poids normal, une dalle s'appuya. Un mécanisme douteux, un piège qui ne disait rien qui vaille. Ryugi devait vite voir la source de ce problème. Il se métamorphosa en luciole et vit alors sur le reflet du joyau les pierres au plafond. Conclusion, Ryugi redevenu Shinigami attrapa Mayura et l'emporta d'un saut hors de la chute de rochers. Il devait trouver un moyen d'extraire le poison, ou de préparer un antidote.

Les deux solutions étaient possibles, mais Ryugi devait d'abord analyser la composition de ce poison. Ryugi chercha dans sa poche un papier sur lequel un sceau était dessiné, et de ce papier sortit tout un set de laboratoire comprenant microscope, tube à essais et même spectomètre de masse. L'invocation créant un peu de lumière, celle ci toucha le joyau qui brillait... Puis s'éteint. Mais il y avait assez de lumière diffractée pour tout éclairer. C'est pourquoi Ryugi appliqua son pouvoir de régénération sur Mayura. Celle ci semblait briller, la lumière se répercutant sur le joyau et éclairant les deux personnes, et le poison avait cessé de se répandre même s'il agissait toujours. De l'autre main, Ryugi laissa tomber la flechette dans le tube à essai en espérant trouver comment soigner ce mal. Le spectomètre analysa, et Ryugi en déduisit que la protéine qui constituait ce poison transformait le CO2 en CO. Ce qui était très problématique. Car le CO2 normalement évacué devenait CO qui lui ne s'évacue pas, ce qui a pour conclusion d'empêcher la respiration et l'oxygénation.

Mais apparemment, en étudiant la protéine de plus près, Ryugi vit le site de liaison. Il suffisait de bloquer ce site pour que le poison n'agisse plus et se fasse éliminer : une autre protéine, un inhibiteur compétitif. Mais il fallait aussi créer du dioxygène... Quoique là, ce n'était peut être pas la peine vu que l'air ambiant en était chargé. Le jeune homme sortit d'une poche une toute petite bouteille d'eau bénite, quoique le fait qu'elle soit bénite ne changeait pas les propriétés de l'eau. Surtout que Ryugi devait se concentrer et créer à partir de cette eau l'antidote. En d'autre terme, faire de la métamorphose à l'échelle moléculaire. Et d'une seule main car l'autre est occupée à régénérer Mayura. Ryugi devait se concentrer. Il devait réaliser l'impossible, mais il savait, il savait que dans ce monde, rien n'est impossible. C'est pourquoi Ryugi se mit à l'oeuvre. Ce fut une réussite, l'eau devint bleue. Ryugi força Mayura à boire cette eau, en espérant qu'elle ait bon gout, quoique inconsciente Mayura ne pourrait dire quel gout avait l'antidote. Et heureusement d'ailleurs, parce que généralement, les meilleurs remèdes avaient toujours mauvais gout.

Mais la métamorphose moléculaire l'avait épuisé. Ryugi utilisa ses dernières forces pour se métamorphoser en luciole, se poser sur l'épaule de Mayura, avant de sombrer dans le sommeil. Il était fatigué, épuisé, mais il savait au moins que Mayura était tirée d'affaire, et qu'elle était désormais immunisée contre le poison de ces flechettes. En plus, le joyau était à leur portée... Et Ryugi sentait que Mayura reprit conscience. Il ne sentit plus rien après, vu que c'était à son tour de perdre connaissance.

Mayura était allongée sur le sol caverneux et humide de la grotte. Elle fixait le plafond poussiéreux et usé par le temps en se demandant quel rêve elle était en train de faire. Ce n’est que lorsque son esprit quelque peu engourdi par le poison commença à s’éveiller qu’elle retrouva la mémoire avec en prime une superbe migraine. Elle ne rêvait pas hélas…
Après la chute qu’elle avait faite, qui sait ce qu’il était advenu du petit Ryugi… Elle se souvenait qu’il avait élu domicile sur son épaule durant la traversée de la caverne.

Il a peut-être glissé de mon épaule pendant la chute !
Si ca se trouve, je l’ai écrasé !!!

La pensée que le professeur pouvait être… mort ? …

Non, non, non !! C’est pas possible…

Elle chercha le petit Ryugi du regard, détaillant le moindre centimètre carré de la grotte. Elle mit environ dix bonnes minutes pour s’apercevoir que celui-ci se reposait bien sagement sur son épaule. Il n’avait pas bougé. Elle le soupçonnait d’avoir utilisé un quelconque antidote pour la sortir de son sommeil prématuré et elle aurait voulu le remercier mais le moment était plutôt mal choisi pour les remerciements. Pour l’heure, elle devait se charger, désormais seule – à demi-seule en fait - , de les faire sortir tous les deux de cet enfer.

La rose des vents... [Libre, bonne qualité de préférence] 2015

La rose des vents... [Libre, bonne qualité de préférence] 2015

La jeune fille grommela quelques mots inaudibles avant de prendre le mur pour appui et de se redresser.
Il fallait qu’elle sorte indemne de cette caverne avec le joyau. Joyau qui d’ailleurs avait une taille assez impressionnante. Elle espérait que celle-ci n’était pas proportionnelle à son poids…

Une fois debout, elle exécuta quelques mouvements pour s’assurer d’avoir bien récupéré tous ses réflexes au cas où un autre piège viendrait croiser sa route. Apparemment tout était opérationnel.
Elle se tourna vers l’antre du joyau. Il était resplendissant et elle l’aurait bien ramené comme trophée. Elle le voyait déjà, illuminant la grande salle des Shikyo et puis cette lumière étrange qu’il dégageait allait de paire avec la grande salle commune et sombre du souterrain. Elle aurait bien aimé réfléchir davantage à l’endroit où elle placerait ce joyau quand elle entendit un grognement. C’était leur hôte qui s’impatientait à l’extérieur. Il fallait passer à la vitesse supérieure si elle ne voulait pas finir elle et Ryugi en repas pour Wyvern…

Sans plus attendre, elle tira de son cou la boucle de ceinture lui faisant office de collier, ce qui eu pour effet de faire apparaître Ruby, apparemment mécontent que sa maîtresse le dérange.

" Tu mangeras plus tard !! Regarde ca >> "

Elle pointa du doigt le gros joyau reposant sur son piédestal.

" Va chercher… "

Ruby regarda Mayura d’un air indigné. La jeune fille se sentait un peu coupable mais fit mine de rien.

" Bah quoi ?! Y a peut-être un piège qui va se déclencher. Tu voudrai quand même pas avoir ma deuxième mort sur la conscience ! "

Le serpent laissa entendre un léger sifflement nonchalant puis se dirigea vers le butin. Cependant, lorsqu’il se tenta à soulever le joyau, celui-ci ne bougea pas d’un pouce.
Mayura se souvint alors d’un passage d’un livre sur les créatures trouvé dans la bibliothèque de Seith : « la force physique de certains familiers dépend de celle de leur maître. Si le sujet a une force physique assez faible (le cas de la jeune fille – bah voui c’est une fille quand même >_<), le familier compensera cette faiblesse avec une énorme force d’esprit et de magie… ».

" Stop, stop, stop… C’est bon arête de t’exciter ça bougera pas…
Je vais le faire. Toi, aide moi juste à trouver la sortie… et pries pour qu’il n’y ait pas de mécanisme de piège… "

La jeune fille passa derrière le joyau et tenta de le soulever. Il est vrai qu’il était lourd mais elle pensait pouvoir le trainer jusqu’à la sortie sans trop peiner et le fait de savoir qui l’attendait dehors augmentait davantage sa motivation.

Voilà maintenant vingt longues minutes qu’elle suivait le familier qui serpentait droit vers la sortie.
Après quelques pas, elle eu le plaisir d’apercevoir la lumière du monde extérieur. D’ailleurs, il faisait nuit… et la porte aurait dû être fermée mais bon elle ne voulait pas s’attarder sur ce genre de détail futile. Elle était arrivée, enfin, et c’est tout ce qui importait à présent : rentrer à la maison.
Elle espérait cependant que Ryugi se réveillerai car elle ne voulait pas avoir à traiter avec le monstre qui les guettait au dehors.

Elle allait passer la sortie de la grotte quand Ruby fit demi-tour et alla s’enrouler autour de sa cuisse.

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