Dans la brume [pv Motoko attendue]~Libre~

Alors que le silence se faisait roi, elle marchait le long d'une allée parcourue d'escaliers, dans la lumière fraîche et bleue de l'aube. Loin au-dessous d'elle, enveloppée de brume, elle voyait l'ombre d'une école ancienne mais illustre. La soeur qu'elle cherchait se trouvait-elle là-bas ? La soeur à qui elle avait tant besoin de parler qu'elle ne pensait plus guère à autre chose. La soeur qui détenait la solution à sa souffrance et sa solitude.
Dans un éclair de pensée, elle se souvint enfin. Motoko n'était pas morte, elle vivait toujours et était sûrement très heureuse où elle était sans Tomoko. Cette pensée la fit perdre tout espoir. Elle savait que Motoko ne se trouvait pas ici. Alors pourquoi la cherchait-elle ? La réponse était pourtant claire dans son esprit. Elle la cherchait pour s'enfuir, s'enfuir de la réalité. Une réalité cruelle et dure. La réalité était qu'elle était seule. Tomoko pensait qu'où qu'elle aille, elle ne trouverait jamais sa place. Elle qui avait tant voulu mourir de son vivant, désirait mourir encore plus dans ce monde où elle n'avait aucune attache. Elle savait que son cas n'était pas unique au monde et pensé aux autres shinigamis qui riaient et vivaient sans soucis. Comment le faisaient-ils ?
Enveloppée d'une cape de voyage noire qui ne laissait voir que son visage. Un visage de poupée au teint pale qui ne trahissait aucune expression. On pouvait distinguer dans cette pénombre incertaine, la silhouette frêle de Tomoko qui se mouvait.

Un souffle.
Un souffle bruyant et haletant.
Tomoko se retourna brusquement, était-ce son imagination ? Elle était pourtant sure d'avoir entendu respirer dans son dos.
Il ne manquait plus que ça, ajouté à sa peine, elle n'avait nullement l'envie de se battre ou encore de devoir fuir avec la quelconque créature.
Ne se souciant plus guère de ce souffle qui l'avait agacée. Elle descendit les escaliers, quelque chose avait attiré son attention en bas des escaliers. Elle avait cru voir une silhouette se mouvoir dans le brouillard. Elle descendit les marches, sans bruit avec des pas fluides. Elle arriva sur place, il n'y avait plus la silhouette. Elle se diagnostiqua fatiguée. En tout cas l’endroit où elle se trouvait été très beau et très apaisant. Voila donc l’école des Otori, pas étonnant qu’ils aient beaucoup de sagesse ! Elle resta là, à contempler la fontaine qui trahissait le silence quasi total. Et quand elle fit demi-tour, regardant ses pieds et la cape lui couvrant la quasi-totalité de sa vue, elle se cogna contre la silhouette et tomba en arrière.